De la transparence de la finance verte
La vision de : Margaux
Une plus grande transparence des investissements dits “verts” permettrait de montrer les groupes qui investissent réellement dans les énergies renouvelables ou les technologies d'avenir et surtout d’éliminer l’utopie selon laquelle des industries ou des secteurs entiers de gestionnaire d’actifs sont des “héros” dans la lutte contre le réchauffement climatique. La transparence et l’honnêteté sont les meilleures attitudes à adopter si nous souhaitons vraiment améliorer notre monde.
L'engouement des investisseurs pour les placements verts peut amener certains fonds à ne pas respecter les principes de l’ESG et à l’utiliser à des fins marketing uniquement. Les autorités financières leur demandent ainsi plus de transparence.
Fonds verts pour le meilleur (et pour le pire)
Les placements verts, durables, responsables et solidaires sont de plus en plus nombreux. D’une part, pour répondre aux enjeux du développement durable qui s’impose au monde de la finance avec la transition écologique et, d'autre part, parce que les épargnants et investisseurs se préoccupent davantage de leur impact environnemental et social. Ces derniers souhaitent allier placements et convictions.
C’est dans ce contexte qu’une enquête de l’hebdomadaire The Economist a révélé que parmi vingt des plus gros fonds ESG mondiaux, chacun a investi en moyenne dans 17 entreprises productrices d’énergie fossile... Et on retrouve également des investissements dans les industries du tabac, des jeux d’argent ou encore de l'alcool. Pas très éthiques socialement et écologiquement parlant.
Le vert, tout pour le marketing ?
Certains organismes financiers ont compris l’attractivité des appellations “vert”, “durable” et “solidaire” et semblent donc visiblement les utiliser uniquement à des fins marketing afin d'attirer l’épargne mondiale.
Ça s’appelle du greenwashing (écoblanchiment en bon français) et c’est punissable par la loi (articles L. 121-2 à L. 121-4, pratiques commerciales trompeuses).
Heureusement, ça ne représente pas une majorité mais les risques de greenwashing sont bien présents.
La transparence est la clé pour un monde réellement plus vert.
Plus de transparence souhaitée
Aujourd’hui, l’actuel système des placements verts reposent principalement sur les déclarations volontaires des fonds. Ce qui est totalement inadéquat. Il est difficile pour les investisseurs et épargnants de placer leur argent en toute connaissance de cause.
Les autorités financières à travers le monde demandent à ces fonds plus de transparence et amènent les investisseurs à être vigilant. Il faudrait donc obliger les gestionnaires d'actifs à connaître et à communiquer l’empreinte carbone de leur portefeuille.
Antisèche
Quoi : certains fonds ESG ne semblent pas respecter les principes du label.
Pourquoi :
les placements verts sont en hausse et intéressent les investisseurs.
Conséquence : greenwashing et l'illusion d'une épargne éthique pour les investisseurs.
Solution : Obliger les gestionnaires et les entreprises à communiquer leur empreinte carbone.